samedi 18 août 2012

You are now entering... Paradise



La dernière étape de la journée avant Derry est le domaine de Downhill, où se trouve Mussenden Temple. Pour y parvenir, nous nous arrêtons devant le Bishop Gate qui est l'entrée principale de la propriété, et nous traversons le jardin appelé "Black Glen" (la vallée noire). Il pleut un peu et c'est la fin de la journée, alors le spectacle n'est pas vraiment aussi enchanteur qu'il devrait l'être, du moins pour le moment, et ceux d'entre nous qui n'ont pas vu les photos du temple hésitent à continuer. Il faut préciser que comme nous avons préparé le voyage en se contentant  de regarder quelques photos destinées aux touristes sur internet et de chercher où elles se situent, nous connaissons très peu l'histoire des lieux que nous visitons, et nous savons rarement à quoi nous attendre lorsque nous arrivons quelque part. C'est le cas ici, où j'ai simplement repéré le temple, mais ignore complètement son histoire et ce qui l'entoure. Nous découvrons donc tous ensemble l'entrée du domaine de Downhill.  Mais nous arrivons rapidement à une petite porte en bois qui donne sur un pré où nous pouvons apercevoir le mausolée érigé à la mémoire de George Hervey, le frère de Frederick Augustus Hervey, Comte de Bristol et Évêque de Derry, et à qui appartenait le domaine.

Alors que nous nous avançons vers le monument, la bruine s'arrête et le brouillard commence à tomber. Il n'y a pas un bruit, pas un touriste, et le spectacle qu'on découvre progressivement est féerique: nous avons tous l'impression d'être entre deux mondes, hors de la réalité. Pour la millième fois de la journée, je sors mon appareil photo pour essayer de capturer cet instant, et après deux ou trois clichés... C'est le drame! Plus de batterie... J'arriverai quand même par la suite à l'utiliser un petit peu en le redémarrant systématiquement, mais j'ai pu prendre très peu de photos au final, alors je n'en ai qu'une ou deux de chaque vue.


Le mausolée à l'entrée de la propriété

Nous arrivons en haut de la colline alors que le brouillard se fait de plus en plus épais, on y voit guère à plus d'une centaine de mètres. C'est là qu'apparaît devant nous ce qui ressemble à cet instant à une demeure fantôme: Downhill house, qui était à l'époque la demeure du Comte de Bristol et qui n'est aujourd'hui plus qu'une ruine sans toit, détruite dans un incendie en 1851, avant d'être reconstruite puis laissée à l'abandon après la Seconde Guerre Mondiale.


Downhill House



Après avoir traversé la maison, un chemin de terre nous mène tout droit à Mussenden Temple. Ce monument a été construit en 1785 sur falaises de Castlerock (oui, c'est le nom du château et aussi du lieu, incroyable non?), à plusieurs dizaines de mètres au dessus de l'océan Atlantique. Les années et l'érosion ont progressivement usé les falaises, à tel point que maintenant le temple se tient à à peine un mètre du vide...

Il ne porte par ailleurs le nom de "temple" que parce qu'il a été construit sur le modèle du temple de Vesta, à Rome: c'était en réalité la bibliothèque privée de Downhill. Cette bibliothèque a été baptisée Mussenden Temple à la mémoire du cousin de Hervey, Frideswide Mussenden. 



La plage de Downhill Strand, sur laquelle donne le temple
Arrivés à la bibliothèque, une vue extraordinaire nous attend: l'horizon entier est coloré de la même teinte gris-bleue à cause du brouillard, mais une lueur dorée apparaît au milieu. Il nous faut attendre quelques minutes que le brouillard se dissipe un peu pour réaliser que c'est en réalité le coucher de soleil sur la plage de Downhill Strand en contrebas. De notre point de vue, la plage qu'on découvre lentement semble interminable, parfaitement uniforme et lisse. 






dimanche 12 août 2012

Northern Ireland: day 2

Le deuxième jour, nous avons un programme chargé puisque nous avons prévu de suivre la route côtière (appelée Causeway coastal road, puisque son attraction principale est la Chaussée des géants) jusqu'à Castlerock avant de passer la nuit à Derry. Cela représente environ 3h30 de route, mais il y a beaucoup de châteaux et attractions touristiques sur la route et avec quatre Espagnols dans le groupe, on risque de traîner un peu en chemin... (toutes mes excuses à David qui est en réalité le plus ponctuel du groupe pour cette idée préconçue!)




Nous partons donc de Belfast sous un ciel un peu gris pour rejoindre la côte. Quand nous y parvenons, nous nous rendons vite compte que la route borde effectivement la mer: d'un côté la montagne, au milieu la route, et tout de suite à notre droite, un petit mur de pierre qui nous sépare de la plage... Il ne va pas falloir déborder!


Pour le grand soleil, c'est raté...

La route panoramique que nous suivons, qui va de Larne à Ballycastle a été construite après la Grande Famine et elle traverse les Glens of Antrim (les vallées du comté d'Antrim). Ces vallées, neuf au total, se sont formées durant l'ère glaciaire et elles descendent des Antrims mountains pour rejoindre la mer. 
Nous traversons, dans l'ordre, les villages de Larne, Ballygalley, Glenarm, Carnlough, Glenariff, Cushendal et Cushendun. Ce dernier est le plus touristique de la liste, avec une particularité: son lac, le Loughareema, aussi appelé "the vanishing lake" puisqu'il a pour habitude de disparaître et réapparaître! Aussi magique que cela paraisse avec un nom pareil, il y a en fait une bonne explication: le lac est situé sur des galeries souterraines par lesquelles l'eau s'échappe, le vidant systématiquement. Mais à chaque pluie il se remplit de nouveau, débordant même parfois jusqu'à la route. Et pour cause, lorsque nous passons à côté, il y a bien un panneau indiquant "Loughareema", mais en face de nous, juste un pré un peu en creux et pas d'eau du tout...

A Carnlough

Le brouillard persistant rend la traversée des glens un peu moins spectaculaire que prévu, mais les villages restent très jolis pour la plupart. Alors que la bruine irlandaise typique commence à tomber, nous arrivons à notre deuxième stop, le pont de cordes de Carrick-a-Rede. Cette attraction ultra-touristique en Irlande du Nord existe depuis plus de 350 ans: il permettait à l'origine aux pêcheurs de saumon d'accéder à l'île de Carrick, un important lieu de passage pour la migration des saumons. Bien sûr, à l'époque la traversée était un peu plus périlleuse, puisque à chaque traversée les pêcheurs devaient tendre le pont eux-mêmes, qui consistait alors d'une base en cordes et en bois sur laquelle poser les pieds, et d'une simple corde sur un côté pour s'accrocher! Et ils le traversaient avec tout leur matériel de pêche à la main, ce qui devait rendre le passage encore plus sympathique.
Bien sûr maintenant le pont a été rénové, pour la modique somme de £16 000. Ceci dit, il fait toujours 20m de long et s'élève à 30m au dessus de l'eau, donc il en impressionne encore beaucoup (Maria et Gabriel, entre autres, qui ont payé l'entrée mais ne l'ont pas traversé!)

Carrick-a-Rede bridge

Mais même pour les trouillards, cela vaut le coup de prendre son courage (et le pont!) à deux mains, car une fois arrivé sur l'île la vue est à couper le souffle, et on peut aussi observer pleins d'espèces d'oiseaux différentes. Sur l'île, pas de grande surprise, on retrouve la végétation typique de l'Irlande: assez aride, avec beaucoup de rochers et d'herbe jaunie. 

Vue du dessus, prise du pont

l'île de Carrick

A à peine dix minutes de route de Carrick-a-Rede, notre troisième stop (et le plus connu): la Chaussée des géants, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. J'ai cru comprendre que l'existence de ces colonnes (aussi présentes en Ecosse) avait quelque chose à voir avec le refroidissement de la lave suite à une éruption volcanique, mais comme je ne suis pas géologue pour comprendre plus en détails, je vais plutôt vous donner la légende, bien connue en Irlande et qui tourne les Écossais en ridicule:


"Deux géants ennemis vivaient de chaque côté de la mer, l'un en Écosse, appelé Benandonner, et l'autre en Irlande, nommé Fionn mac Cumhaill. Le géant écossais traitait son rival irlandais de froussard jusqu'au jour où celui-ci, piqué au vif, dit à l'écossais de venir se battre pour lui prouver qu'il était le plus fort ! Mais comment franchir la mer ? L'Irlandais jeta des pierres dans l'eau pour construire un chemin praticable, une "chaussée" entre l'Écosse et l'Irlande. Mais quand il vit approcher son adversaire, l'Irlandais fut pris de panique car il était beaucoup plus petit que son rival! Il courut demander conseil à sa femme, Oonagh, qui eut juste le temps de le déguiser en bébé avant l'arrivée du géant écossais. À ce dernier, elle présenta son "fils", qui n'était autre que son mari déguisé. Le géant écossais, voyant la taille de ce "bébé", prit peur. Affolé à l'idée de la taille du père et par conséquent de sa puissance, il prit ses jambes à son cou et s'en retourna dans ses terres d'Écosse en prenant soin de démonter la chaussée pour que l'Irlandais ne risque pas de rejoindre son île."


La Chaussée des géants

Après quelques photos, on décide d'abréger la visite car la fatigue commence à se faire un peu sentir. De plus, il est déjà vers 16h alors que nous n'avons pas du tout fini la journée, puisque nous avons encore un château et un temple à voir, avant de prendre la route en direction de Derry (ou Londonderry pour les vilains royalistes), à la frontière irlandaise. 


Castlerock, où nous ne visitons que l'extérieur.

lundi 11 juin 2012

Trip with the Goodfellas - Day 1

Les voyages reprennent: après Edinburgh au mois d'avril, nous avons loué une voiture et sommes partis à cinq pour un road-trip dans le nord du pays.

L'équipe: David, Gabriel, Emilio, Maria and yours truly.


L'itinéraire (au départ de Cork, à 5h au Sud-Ouest de Belfast):


Partis de Cork en fin de matinée après quelques imprévus concernant la location de la voiture, nous avons fait d'une traite les cinq heures et quelques de route jusqu'à Belfast. Arrivés dans la capitale et après s'être installés à l'auberge de jeunesse, nous avons marché jusqu'à l'université toute proche et aux jardins botaniques, dont voici quelques photos.

Belfast University









Nous avons ensuite repris la voiture pour aller faire un tour en centre-ville et y dîner (dans le centre commercial il y a le meilleur restaurant chinois où j'ai jamais mangé, je le recommande vivement!) avant de retourner à l'auberge de jeunesse. Mais ce que nous voulions surtout voir à Belfast c'était les peintures murales disséminées dans quelques quartiers de la ville. 



Le meilleur moyen pour les voir et de prendre un taxi touristique qui, pour une dizaine de livres, montre le plus gros des peintures Unionistes (Protestantes) en donnant en même temps quelques références historiques. Nous avons choisi l'option gratuite et les avons cherchées nous-même en voiture. Il faut savoir qu'à Belfast il existe trois types de murals

1- Les Unionistes sus-citées (les plus nombreux) montrant souvent des drapeaux britanniques, faisant foi de loyauté envers la reine et témoignant des actions de l'IRA envers les protestants. Aussi appelés "loyalistes".

2- Les Nationalistes, ou "républicains", aux couleurs de la République d'Irlande, montrant fréquemment des écritures en gaélique (côté catholique, donc).

3- Moins courantes et ayant probablement apparu plus récemment grâce à l'influence des fresques politiques, des peintures sociales et culturelles existent aussi un peu partout dans la ville. Elles ont parfois été faites par des enfants dans le cadre de projets scolaires, elles peuvent aussi représenter des personnalités telles que des auteurs ou des sportifs -beaucoup de fresques sur le foot. Certaines sont également politiques, mais sans lien direct avec les conflits irlandais, comme par exemple des peintures de soutien envers la Palestine, ou encore une, trouvée sur internet, soutenant l'indépendance de la Catalogne.

La plupart de celles que nous avons rencontrées étaient dans des quartiers protestants et donc à tendance loyaliste. Nous avons pu constater de nos propres yeux à quel point le conflit est toujours présent lorsque nous nous sommes arrêtés un peu trop longtemps (c'est-à-dire le temps de prendre une photo sans sortir de la voiture) dans un lotissement où une mère de famille plutôt agressive à commencé à nous crier "GO AWAY! GO AWAY!". Visiblement, notre voiture immatriculée en république d'Irlande n'était pas vraiment la bienvenue...




Pour la nuit nous logions au Paddy's Palace, une chaîne d'auberges de jeunesse qu'on trouve dans d'autres villes irlandaises et qui a une assez bonne réputation (dans notre cas l'argument de vente principal était son prix, 10GBP). En y entrant, Maria et moi sommes tombées sous le charme de ce joyeux bazar plutôt décrépit. Les critiques sur internet ne mentent pas: l'ensemble n'est pas très propre, avec de la vieille moquette dans les chambres, de la peinture qui s'écaille un peu partout, des matelas dégonflés dans le séjour, des portes de douches qui ne ferment pas... En plus de ça, nous logions dans une chambre au dernier étage où il faisait une chaleur à mourir (qui eu cru qu'un jour je souffrirais de la chaleur dans ce pays?!). A cause de la température, j'ai bousculé mes habitudes et suis allée prendre ma douche le soir avant de me coucher. Bien m'en a pris: j'ai pu profiter d'une des seules salles de bain qui ferment correctement et éviter la queue le matin. Pour l’anecdote, l'autre salle de bain qui ferme possède deux douches côte à côte, avec des portes vitrées et un miroir en face, bien au milieu, reflétant infailliblement la personne dans la douche d'à côté. Une décoration qui laisse plutôt perplexe...

Malgré tout ces désagréments, comme je l'ai dit Maria et moi étions sous le charme de l'hôtel où il règne une ambiance un peu chaotique et très conviviale de dortoir de lycée, et après avoir trouvé des feutres nous avons pu mettre nous aussi notre signature sur le mur d'écritures dans la salle commune:



"Kinda gay, but cool", dixit David.




mardi 7 février 2012

800km, 19 boys and girls, 4 cars, 2 nights.



J'ai toujours aimé  les voyages scolaires, et en sortant du lycée j'étais un peu nostalgique en me disant que c'était fini maintenant. Mais j'avais tord! La preuve avec notre week-end à Galway, le week-end du 21 janvier. Nous pensions à la base partir entre colocataires et avec la cousine de Giovanni pour visiter Galway et ses environs, mais notre vie sociale étant ce qu'elle est, nous nous sommes au final retrouvés à dix-neuf participants (dont douze Espagnols, c'est ce qu'on appelle l'égalité ici) et tout ce qui va avec: quatre voitures, une chambre d’hôtel pour dix, pas mal de kilos de pâtes et de pizzas...


Après cette expérience, je pense que Hector et Gio pourront envisager de lancer leur business de traiteur (spécialisé dans les pâtes)

Nous avons donc loué des voitures pour être assez libres d'aller et venir et désigné deux conducteurs par voiture. La quasi-totalité d'entre nous conduisait pour la première fois à gauche (pour être exacte, j'étais la seule à l'avoir fait), donc était assez excitée à l'idée de s'y essayer. Et nous n'avons pas été déçu, car si la route Cork-Galway était assez longue et ennuyeuse, nous avons pu ensuite découvrir les très sympathiques routes de campagne irlandaises... Tout comme au Pays de Galles, il n'y a pas de fossés sur la majorité des bords, mais plutôt un joli petit mur de pierre auquel il vaut mieux faire attention lorsqu'on croise une autre voiture. Pour faciliter les choses, elles sont pour la plupart (pour des raisons que je n'arrive absolument pas à comprendre) limitées à 100km/h, donc je vous laisse imaginer ce que ça fait de croiser quelqu'un qui roule à cette vitesse sur une route de ce genre, sans marquage et avec de préférence un mouton en liberté tranquillement posé au milieu:


Le samedi donc, après une courte nuit dans une chambre où nous étions onze à dormir (Gabriel y avait amené son matelas, ayant un camarade de chambre inconnu qui écoutait de la musique en dormant), avec une fenêtre qui ne fermait pas et sans volets ni rideaux, nous avons pris le chemin des Cliffs of Moher. Quelques photos de la visite:







Il y avait un vent comme je n'avais jamais vu (même au Pays de Galles, une référence en la matière), c'en était impossible de se tenir debout immobile. Heureusement que notre petite Caterina n'est pas venue, elle se serait envolée! Après avoir bravé les falaises à la recherche de la meilleure photo malgré les recommandations du staff qui nous avait déconseillé de nous promener trop vers le bord (toujours à cause du vent), nous sommes repartis à la recherche d'un endroit où manger. Dans ce coin paumé, il n'y avait pas beaucoup de choix, juste un petit pub qui n'avait pas l'air très préparé à nourrir 19 clients. Mais nous avons pu profiter d'un feu de cheminée bienvenu et d'une immense table pour tous nous accueillir.

Retour à l'hôtel pour faire une sieste/les courses pour le soir et jouer à des jeux de cartes et de société. L'avantage des jeux en anglais, c'est qu'a priori, on apprend en s'amusant -la preuve en image:

Bea et la phobie des oeufs...


Comme le premier soir, après le dîner nous sommes sortis dans un pub, le King's Head, où un groupe jouait et nous ne sommes rentrés que vers 3 ou 4h du matin, pour nous coucher vers 5h... Autant dire que le réveil a été assez difficile le lendemain, alors que notre programme d'origine était de partir de l'hôtel à 10h pour visiter l'île d'Aràn. Mais comme le temps (pluvieux, comme d'habitude) et le timing ne correspondaient pas trop, nous avons opté pour un tour dans le parc national du Connemara. 



Connemara


Premier stop: Kylemore Abbey (Mainsistir na Coille Moire en Gaélique), où nous avons juste pris quelques photos du château. Le domaine était à l'origine dédié à la chasse et la pêche sur 60km² et son propriétaire, Mitchell Henry, y fit remplacer en 1867 le rendez-vous de chasse existant (Kylemore Lodge) par le château actuel. En 1877, après la mort de sa femme, il y fit ajouter une église rappelant une mini-cathédrale. A l'intérieur de l'église, les piliers en marbre sont de trois couleurs: marbre vert du Connemara, noir de Kilkenny et rouge de... Cork!

Après plusieurs changements de propriétaire au fil des années, le domaine fut finalement vendu à la communauté des Dames Bénédictines Irlandaises d'Ypres, où elles vivent toujours aujourd'hui.






Notre dernière étape après une longue pause déjeuner était le parc national du Connemara, où nous avons fait une mini-randonnée au milieu de l'herbe grillée et des rochers de la campagne de Galway, puis nous avons pris le chemin du retour (et surtout de nos lits!).




jeudi 26 janvier 2012

Mercredi at the LV

Mark m'avait prévenue: Cork c'est LA ville où les gens sont fous et savent s'amuser comme personne. Si vous voulez de la bière et de la musique, c'est la destination idéale. Niveau musique, j'avais déjà eu l'occasion de voir un petit groupe de musique trad dans un pub perdu de l'anneau du Kerry et de danser sur du rock à An Brog ou Crane Lane. Ici on trouve bien plus qu'en France ce genre de bar/boîte avec de la musique très variée, ce qui change de l'électro et RnB qui passe en boucle ailleurs. Mais ces deux derniers pubs, situés en centre-ville, sont très fréquentés par les étudiants et restent un peu toujours dans le même esprit (cela ne leur enlève rien, ils sont toujours bien plus vivants que la majorité des boîtes en France).
Mercredi soir, en revanche, j'ai pu découvrir le LV, qui sort un peu de l'ordinaire. Juliette et Adeline m'avaient déjà parlé de ce pub où on trouve peu d'Erasmus et où le groupe d'Elise (une Française rencontrée ici), The Flash, a fait un concert à la Toussaint. Claudio (notre ex-colocataire) et Antonio (notre voisin) ont également déjà joué là-bas, car tous les mercredis soirs le LV organise des "live sessions" où n'importe qui peut chanter un ou deux morceaux. Comme Elise rentrait en France vendredi dernier, c'était ma seule occasion de la voir chanter.




Ce pub est dans le plus pur style irlandais, et quand j'y suis rentrée j'ai cru m'être trompée d'adresse: on m'avait parlé d'une salle assez fréquentée par les musicos du coin, mais en arrivant au bar, je me suis retrouvée entourée d'Irlandais d'une cinquantaine d'années devant leur Guinness post-journée de travail. Pas de musique, pas de Claudio , pas d'Elise. Ce n'est qu'après avoir fait une ou deux fois le tour du bar que je me suis décidée à vérifier si la porte marquée "toilets" ne mentait pas. Voilà ce que j'ai découvert en la poussant:

Claudio "Psycho killer"
Antonio

La salle aux murs rouges, décorée de grands miroirs et des classiques affiches Guinness n'était pas très pleine, mais avec assez de chanteurs/chanteuses et guitaristes pour qu'il y ait une ambiance familiale et joyeuse, qui donne envie de se joindre au mini-concert. Claudio a d'abord chanté une chanson en italien, puis il a (très très bien) repris "Psycho Killer" des Talking Heads. Ensuite, entre d'autres performances (comme une reprise féminine folk de "Fly away"), Antonio s'est joint à lui pour leur au revoir musical à Elise, qui, elle, a finit la soirée avec le morceau qu'elle chante apparemment tout le temps là-bas, "Hit the road Jack" (enjoy les bruyants "What'cha say!" d'Antonio et Claudio qui accompagne le tout au tambourin):



jeudi 19 janvier 2012

Dimanche, tea party.

Le week-end dernier a été bien rempli, surtout grâce à la désormais classique Erasmus party le vendredi soir. Elle était organisée pour tous les étudiants internationaux au Bailey's, le tout premier pub/club que j'avais vu en venant à Cork en octobre et on peut dire qu'il y avait de l'ambiance! Pas trop d'Irlandaises à moitié à poil puisque la salle était remplie presque uniquement d'Erasmus. Un petit aperçu vidéo:


Histoire de se reposer un peu le dimanche, nous avons été invités chez Nadia et Bea l'après-midi pour l'édition 2012 de leur tea-party. Le principe: pour faire de la place, pas de petit déjeuner (mais comme la plupart d'entre nous se lève à l'heure du déjeuner, c'est facile), pas de déjeuner, et en milieu d'après midi chacun apporte quelque chose à manger du style gâteaux, cupcakes, sucreries et de préférence faits maison et tout le monde se goinfre et bavarde pendant quelques heures. 

On y est donc allés à quatre avec Giovanni, Hector et Caterina, munis d'un cheesecake fait par Gio et d'une tarte trois chocolats faite par Hector. Oui, chez nous c'est les hommes aux fourneaux et les femmes... sur le canapé. On appelle ça la parité. Demandez à Juliette, elle vous l'expliquera très bien (quand elle aura fini sa sieste).


C'est joli, mais quand on oublie le sucre... c'est juste joli.

Alors que ça, c'est joli ET trèèès bon!