vendredi 11 novembre 2011

Faits et fées

Faits

Un peu de contexte au milieu de toutes ces photos: j'avais prévu de rester ici (au Pays de Galles) jusqu'au mois de juin 2012 comme fille au pair dans la même famille. Mais au bout de deux mois, de zéro sortie et de nombreuses remontrances pour cause de travail mal fait, je me suis rendu compte que le boulot de fille au pair ce n'était pas vraiment mon truc. Ou plutôt ça l'est, si je sais que ça fini bientôt. Le problème ne vient pas de la famille, que je pense toujours avoir très bien choisie, mais du fait que je suis vraiment coupée du monde ici. J'aurais aimé rencontrer d'autres jeunes de mon âge, sortir un peu, pouvoir faire du tourisme, mais j'ai du me rendre à l'évidence: ce n'est pas possible. Je sais qu'ils ont eu une fille au pair qui est restée un an et franchement, je me demande comment elle a fait. C'est un endroit superbe quand on est enfant ou parent, mais entre les deux, pas vraiment. Au début ça m'a plu d'avoir un break "campagnard" après la vie très citadine que je menais l'année dernière, mais passé deux mois à ce rythme-là j'ai un peu craqué, et je n'ai même plus envisagé de rester l'année entière.

Encore une fille au pair...

Heureusement ma décision est très bien passée auprès de Kathi et Mark et ils m'ont rapidement trouvé une remplaçante pour le mois de janvier. De mon côté, j'ai commencé à me demander ce que j'allais faire après, puisqu'il n'est pas question pour moi de rentrer en France à ne rien faire. La question de la destination a été très vite réglée puisque j'avais entre-temps passé quelques jours en Irlande et adoré Cork, l'ambiance de la ville et de la colocation où vit Juliette, les gens super sympa et accueillants... Donc j'ai commencé à chercher une famille à Cork pour repartir au pair, mais depuis je me suis rendu compte que c'était presque mission impossible: sur les sites d'au-pair toutes les familles ne renseignent pas leur ville ou même leur région, donc je devais passer chaque profil au peigne fin pour essayer de trouver l'info qui m'intéresse. Au final, je n'en ai trouvé que deux, dont une seule me convenait, et elle ne m'a pas recontactée... 

Mais je n'ai pas élargi mon choix pour autant, car je sais où je veux aller et ces quelques mois au pair m'ont fait comprendre que si quelque chose ne va pas avec la famille où l'on est et si c'est quelque chose d'immuable (le nombre d'enfants, la région où ils vivent, etc) le problème ne va pas se "tasser" avec le temps. Au contraire, bien qu'il y ait des jours avec comme des jours sans, dans l'ensemble la situation ne fait que devenir plus difficile à supporter. Donc lorsque j'ai réalisé que mes critères étaient tellement stricts que je ne trouverais jamais une famille, je me suis demandé pourquoi ils étaient si stricts, et la réponse était sous mon nez: être au pair, ça me gonfle. Si je faisais autant de bourdes au début et que j'oubliais autant de choses, ce n'est pas juste parce que je suis tête en l'air (un peu quand même haha!), c'est surtout parce que je n'en ai rien à faire que le linge soit plié comme ci et pas comme ça, que les enfants aient à manger dès qu'il entrent dans la voiture en sortant de l'école (ils peuvent bien attendre d'être à la maison!), que l'aspirateur soit passé tous les deux jours, etc. Je ne suis clairement pas faite pour être femme au foyer. Never was, never will be.

J'ai donc fait le deuxième choix le plus raisonnable: j'emménage là-bas en janvier (au moins j'ai un appart et des colocs!) et je m'inscris au pôle-emploi Irlandais. Souhaitez-moi good luck! 

Fées

Bonus exclusif: les maisons de fées tant réclamées! (oui, les photos sont un peu moches, c'est bien pour ça qu'à la base je ne voulais pas les poster... Vous l'avez voulu!)



jeudi 10 novembre 2011

Turning Irish (3/3 and pictures)

Day 1


Les superbes vues de Killarney...






Day 2




Pourquoi se casser les fesses à remonter la côte en marchant?

Claudio et Juliette se la jouent "Feux de l'amour"

Des algues bizarres...

Day 3

Dimanche matin, après un autre petit déjeuner "typique", nous préparons nos valises et enfilons des chaussures de marche: malgré le brouillard encore plus persistant que la veille, nous allons faire une mini-randonnée à travers Cahersiveen (où nous logeons) et jusqu'aux vestiges de Cahergal et Leacanabuaile stone forts. Cela représente à peu près une heure et demi de marche à pied, et en bons étudiants râleurs que nous sommes, nous commençons à nous demander si on ne s'est pas un peu fait arnaquer avec ce week-end... La marche aurait sûrement été plus intéressante avec un peu plus de soleil, parce que le ciel gris n'embellit pas vraiment le paysage, mais les deux stone forts valent le coup d'oeil. 
Je devrais aussi raconter que le dimanche a failli tourner à la sauce Agatha Christie: en sortant de Cahersiveen, un d'entre nous a aperçu une masse informe de vêtements couchée sur un banc au bord d'une rivière, complètement immobile. Notre accompagnatrice a alors volé à son secours (oui, parce que faire la sieste sur un banc au bord d'une rivière ça semble un peu moins normal à 9h du matin un dimanche, sous la pluie. Les bouteilles vides tout autour ont peut-être aussi contribué à lui mettre la puce à l'oreille, qui sait?). Cette brave dame faisait donc un petit coma éthylique (j'en connais qui ont du passer un samedi soir mémorable!) et était apparemment très reconnaissante que Marianne, notre accompagnatrice, ait appelé les secours.


L'après-midi a commencé sur le Derrynane House tour, la visite de la maison de Daniel O'Connell (unique spécimen d'homme politique honnête et désintéressé, on comprend qu'ils fassent visiter sa maison). Des sentiers à travers une petite forêt à l'arrière de la maison mènent aux fairy houses, des petites maisons de 30cm de haut maximum, faites de bric et de broc dans des troncs d'arbres. L'une possède une petite terrasse avec une piscine-coquillage, l'autre n'a pas de porte mais une balançoire en ficelles à l'intérieur, etc. Quand j'ai montré les photos à Louisa en revenant, elle était enchantée de voir des "vraies maisons de fées" (bien qu'un peu déçue que je n'ai pas de photos des fées en question). Avec ça et des plantes assez étranges dont les feuilles faisaient bien un ou deux mètres de large (photo ci-dessous), le jardin de cette maison avait tout de la fameuse magie celtique/irlandaise!




Killarney, Ladies' view

Molls Gap

Photos: Adeline

mardi 8 novembre 2011

Lights of Cork



Encore à Cork, pour presque une semaine de vacances cette fois. Coup de chance, le temps a été au beau fixe pendant tout le temps où j'étais là. Une joie pour Adeline qui voulait photographier des couchers de soleil, surtout samedi où nous avons visité Blarney Castle pile à la bonne heure: le soleil se couchait lorsque nous étions sur les remparts, avec une superbe vue sur les jardins du château. Vendredi après-midi, nous étions arrivés un peu tard au plan d'eau pour voir le soleil se coucher, mais les photos valent quand même le coup d'oeil.







A Blarney Castle, j'ai suivi la tradition et embrassé la Blarney Stone, ce qui d'après la légende devrait me donner le don d'éloquence pour les sept années à venir (la légende ne dit pas si le contrat est renouvelable en revenant embrasser la pierre au bout des sept ans, mais connaissant les Irlandais, ça ne m'étonnerait pas). 

Pour les curieux, voici la légende d'après Wikipédia:
"L'histoire veut que le bâtisseur du château de Blarney, Cormac Laidir MacCarthy, ait appelé à l'aide la déesse Cliodhna pour l'aider lors de son procès. Celle-ci lui aurait conseillé d'embrasser la première pierre qu'il trouverait au matin sur son chemin vers le tribunal. Il suivit son conseil et gagna son procès grâce à son éloquence. MacCarthy a ensuite incorporé la pierre au parapet du château qu'il était en train de construire."
La pierre se situe donc tout en haut des murailles du château et pour l'atteindre et l'embrasser à son tour il faut s'allonger sur le dos, bien s'accrocher et glisser le haut du corps dans le vide en évitant de penser aux microbes potentiels de tous les précédents touristes enrhumés par le vent irlandais qui ont embrassé la même pierre avant nous.







Un dîner avec une vingtaine d'invités était prévu dans la colocation pour dimanche soir, la veille de mon départ, donc dimanche après-midi a été en bonne partie consacré à la cuisine des patatas bravas, tortillas (Hector), tiramisu, polpette (Giovanni), guacamole (Juliette) et quiches (Adeline). 
Encore une fois, ma seule motivation pour repartir était la certitude de revenir en janvier, pour de bon cette fois. Plus qu'à trouver un job....

Toutes les photos de cet article ont été prises par Adeline.