Samedi: Après une nuit à l'hôtel écourtée par nos commérages entre filles, nous nous levons pour être au petit-déjeuner à 8h30. Sur le buffet, deux choix de petit-déjeuner:
1) Le classique céréales-tartines-thé.
2) Un English breakfast typique: toasts, omelette, champignons, beans (haricots blancs adorés des Anglais) dégoulinants de sauce, jambon, etc. Sachant qu'il est 8h30 et que nous sommes en Irlande, ce repas Anglais normalement pris entre 11h et midi me laisse perplexe. Quelques courageux s'y attaquent tout de même, au prétexte que "on est à l'étranger, il faut tester toutes les spécialités, c'est ça le dépaysement!". Le souk à Marseille ça m'a dépaysée aussi, c'est pas pour autant que je me suis crue en Algérie... Bref.
A 9h30, un poil en retard sur notre planning (un des courageux sus-cités se serait-il retrouvé dans l'incapacité de se lever après un petit déjeuner aussi léger? Mystère.) nous reprenons le bus en direction cette fois de l'île de Valentia. Nous regardons un documentaire au Skellig Experience Center, expliquant comment des moines transportés par le pouvoir de la foi ont escaladé et se sont installés (confortablement, j'en suis sûre, il y a pas tant de vent que ça en Irlande) au sommet de ce truc:
500 marches à escalader, ça va, c'est tranquille. |
Une boutique-souvenir et une expo plus tard, nous nous rendons à notre prochaine étape, un peu de sight-seeing. Malheureusement, la météo n'est pas franchement la même que la veille et on y voit pas à 20m, nous devons donc faire marcher notre imagination quand aux superbes paysages dont nous sommes censés profiter.
Une vue imprenable se cache dans cette photo, saurez-vous la retrouver? |
Notre halte à la plage est nettement plus amusante, puisque c'est l'occasion de se faire des chapeaux avec les algues, de sympathiser avec les chiens errants et de dessiner dans le sable.
L'après-midi à l'hôtel est libre et nous avons à notre disposition table de ping-pong et jeux de carte et de société, en plus d'un match de football gaélique qui se joue au stade municipal. A la télévision dans notre chambre, je tombe par hasard sur la fin du quart de final de la Coupe du Monde de rugby: Irlande-Pays de Galles. Bien que je vive au Pays de Galles depuis moins de deux mois, le sentiment commun à tout supporter fidèle qui voit son équipe laminer l'adversaire lors d'un match décisif s'empare alors de moi, et j'enfile aussitôt mon maillot rouge et blanc et mon bonnet à tête de dragon pour aller courir dans la rue en chantant "We are the champiooons, my frieeends!" avant de mourir étranglée par un autochtone (sûrement jaloux de mon bonnet).
Non je rigole, je tiens à la vie. En vrai maintenant quand on me demande en Irlande où j'habite, je dis "Russia!". On me regarde alors avec un mélange de pitié et de sympathie, parce que battus 62 à 12, ils sont nuls les Russes, mais on les aime bien quand même. Et au Pays de Galles je fais pareil, mais avec l'Irlande (sauf que ça marche un peu moins bien: mon accent me trahit rapidement et là j'ai plus qu'à courir ou a insinuer que je pensais bientôt me faire naturaliser et que "je vais changer de portable, celui-çi n'est même pas disponible en gallois!").
"Ça prend un peu plus de temps le matin, mais au moins personne ne s'est rendu encore compte que j'étais française!" |
En fin d'après-midi, une intervenante vient nous apprendre quelques chansons classiques irlandaises: Whiskey in the Jar, Galway Girl, Tell me Ma... L'activité devient évidemment nettement plus folklorique lorsqu'elle tente de nous faire chanter quelque chose en gaélique, mais bon, c'est l'intention qui compte!
S'en suit un quiz par équipe très amusant, ponctué de petits défis avec des prix à gagner. Un sursaut de réactivité assez inhabituel (plus la coopération de Claudio et de la mode qui interdit à tout jeune "cool" d'attacher ses lacets) me permet de gagner le premier défi, à savoir la première fille à se présenter au centre de la salle avec des chaussures d'homme aux pieds. Le prix à gagner? J'ose à peine le poster sur ce blog...
Oh, j'espère que tu as rapporté ton prix à Louisa, elle a dû se tailler un franc succès à la maison...
RépondreSupprimerContente que ton ordinateur soit ressuscité!